La chambre
était encore disponible. C’était une vraie chance. Elles s’y
réinstallèrent et achevèrent leur matinée en bouquinant sur leur
lit. L’après-midi fut dédié au bronzage au bord de la terrasse.
Allongées sur des translates, côte à côte, elles s’amusèrent
comme de parties folles à commenter le physique des baigneurs
occasionnels. Ils ne restaient pas très longtemps. Alice et Claudine
avaient bien compris que le motel n’était qu’un lieu de passage,
et seuls quelques conducteurs dont les véhicules devaient être
dépourvus de climatisation prenaient quelques instants pour faire un
plongeon.
Elles
s’attardèrent dans le motel après le dîner. Le gérant avait eu
la gentillesse de leur donner une carte des itinéraires des bus de
l’état et elles l’avaient étalé sur la table. Sirotant
quelques bières en discutant, elles programmèrent la suite de leur
parcours. L’aventure continuait, et les déboires étaient déjà
loin dans leurs esprits. La gaîté était là, autant que l’envie
de découvrir le pays. Lorsqu’elles sortirent pour regagner la
chambre, Alice réalisa qu’elles avaient un peu trop bu. La nuit
était tombée, il était tard, plus de 11 h et le bâtiment
éclairé par les lampadaires ondulait un peu. Elle sourit, ce
n’était pas grave. Cela n’avait qu’accentué son allégresse
et augmenté le nombre de fous rires avec Claudine.
Elle
s’attendait à ce que la soirée s’achève ainsi. Une bonne
douche chacune puis direction le lit. Mais à peine rentrée dans la
chambre, Claudine proposa :
- On prend un petit bain avant de se coucher ? On aura la piscine que pour nous, la classe, non ?
Alice
n’avait pas trop envie de nager, mais prolonger un peu la soirée
ne lui déplaisait pas. Et pas besoin de se changer, elle portait
toujours sous son tee short et sa jupe son bikini jaune.
- OK, bonne idée.
La piscine,
un long rectangle face aux chambres affichait une eau lisse comme un
miroir. Pas le moindre souffle de vent pour la rider. Elle était
encerclée de nombreux lampadaires diffusant une lumière blanche et
intense, si bien que les deux jeunes femmes se seraient crues en
plein jour. Les transats avaient été méticuleusement alignés,
preuve que les propriétaires n’envisageaient plus de baignade
aussi tardive. Mais rien ne les en empêchait pour autant. Alice
retira sa jupe, son tee-shirt et s’assit sur le bord de la piscine,
les pieds dans l’eau. Elle les agita et une ondulation se propagea.
Claudine se déshabilla à son tour.
Son jeans
tomba sur les dalles, son tee-shirt aussi. Elle portait un maillot
deux pièces, très échancré, mettant en évidence ses formes
parfaites. Mais elle ne le garda pas. D’un geste rapide, elle le
retira et se retrouva nue comme au jour de sa naissance.
Alice
s’étonna à nouveau de son audace. Bien sûr, il n’y avait
personne à cette heure tardive. Elle l’observa, elle était belle,
des fesses rondes qui luisaient sous les rayons des lampadaires, des
seins fermes et bien tenus.
Mais
surtout, c’était son absence de complexe qui l’étonnait. Du
moins, vis-à-vis d’elle. Elle offrait son corps à son regard, se
laissait observer, comme si c’était un jeu.
- Tu viens ? lui finit-elle par demander alors qu’elle s’apprêtait à plonger.
- Non, peut-être tout à l’heure.
- Ha ?
Et elle
s’élança. Son corps pénétra dans l’eau tout en souplesse.
Alice l’observait nager. Jusqu’au moment où elle vit sortir
d’une des chambres un jeune homme. Il était de taille moyenne,
brun et lui sembla plutôt mignon. Elle eut un pincement au cœur et
découvrant qu’il s’approchait aussi de la piscine. Elle
hésitait, prévenir Claudine, mais que lui dire ? De sortir
alors qu’elle était nue ? Lui demander si elle devait aller
lui chercher des vêtements pour la protéger du regard sûrement
enthousiaste du jeune homme ? Elle allait être ridicule, se
dit-elle. Alors elle ne dit rien et observa l’inconnu. Il s’était
assis sur un des transats et à son tour se déshabillait.
Alice réalisa qu’elle s’était posé beaucoup de questions inutiles. Claudine venait d’apercevoir cette nouvelle présence mais ne semblait pas s’en émouvoir pour autant : elle continuait sa nage sans en tenir compte. Pourtant, l’eau était si translucide que l’inconnu ne pouvait pas ignorer la nudité de la baigneuse. Et comme par provocation, elle se cambra pour disparaître sous l’eau, laissant apparaître ses jolies fesses l’espace d’un instant.
Alice réalisa qu’elle s’était posé beaucoup de questions inutiles. Claudine venait d’apercevoir cette nouvelle présence mais ne semblait pas s’en émouvoir pour autant : elle continuait sa nage sans en tenir compte. Pourtant, l’eau était si translucide que l’inconnu ne pouvait pas ignorer la nudité de la baigneuse. Et comme par provocation, elle se cambra pour disparaître sous l’eau, laissant apparaître ses jolies fesses l’espace d’un instant.
« Elle
exagère, pensa Alice, pour l’allumer elle n’aurait pas fait
autrement ! »
L’inconnu
avait fini de retirer ses vêtements. Pourvu d’un bermuda de bain
noir, il sauta à l’eau et se dirigea vers Claudine. Alice les
observa jouer à se poursuivre. Sur l’eau, parfois dessous. Elle
devinait qu’il devait bien en profiter pour se rincer l’œil. Un
petit plaisir nocturne auquel il ne devait pas s’attendre, ce brave
garçon. Et elle, elle s’amusait aussi, sans tenir compte de
l’effet qu’elle devait produire. Cela lui semblait naturel.
Décidément, Claudine l’étonnait de plus en plus. Alice entendait
leur rire, des gloussements aussi. Elle le vit soudainement se
diriger vers le bord de la piscine, là où il avait laissé ses
vêtements. Il sortit de l’eau son caleçon et le posa à côté
des autres. Leur regard se croisa et Alice sentit ses joues
s’enflammer, juste à l’idée qu’il fût nu lui aussi. Un homme
nu qui la regarde. Mais très vite, il rejoignit Claudine et leur jeu
reprit. Un étrange ballait sous-marin, ou la pudeur n’avait pas de
place. Combien de temps cela dura ? Alice ne le savait pas.
Mais il
vint le moment où ils se lassèrent, et tous deux, côte à côte,
nagèrent en direction du bord à l’opposé d’Alice.
À son
grand étonnement, il sortit de l’eau et s’assit, sur le rebord.
Claudine vint à ses côtés, mais resta dans l’eau. Alice en eut
le souffle coupé : le jeune homme exhibait sans vergogne son
sexe pendant au-dessus des flots. Il aurait simplement pu serrer les
cuisses pour masquer son intimité, mais visiblement ce n’était
pas son intention. Elle n’en revenait pas et ne pouvait pas
détourner son regard de sa verge, comme un cigare blanc posé sur
ces bourses brunies par la toison les recouvrant. Elle frissonna de
désir, une chaleur envahit son ventre, se propageant entre ses
cuisses. Et Claudine qui continuait à discuter avec lui sans
paraître pour autant être dérangé par sa virilité ainsi
dévoilée. Alice sentit sa petite fente s’humidifier de désir.
Elle les observait et aucun des deux ne semblait être dérangé par
sa présence. Elle était l’intruse, et si proche qu’elle
entendait parfaitement leur conversation. Claudine racontait Paris,
la fac, leur décision de voyager. Il écoutait en regardant ce beau
visage émergeant de l’eau, approuvait ou commentait par instant.
Et Alice
vit. Elle vit son sexe s’allonger, progressivement. Son petit
museau apparu, un gland rouge qui lui semblait gonfler rapidement. Sa
verge se dressa lentement et vint se dresser verticalement contre son
ventre.
Claudine se
mit à rire.
- C’est moi qui te fais cet effet ! dit-elle au jeune homme
- Qui veux-tu que ce soit, répond-il en haussant les épaules. Tu veux que j’aille remettre mon caleçon ?
- Mais non, ça n’a pas d’importance, rétorqua-t-elle. Pas pour moi en tout cas ! À moins que tu sois intimidé, bien sûr.
- Non. Pas le moins du monde !
Il
contempla un instant son sexe érigé et commenta :
- J’ai la forme tout de même, je l’ai rarement vu aussi tendu…
- Tu vas te contenir ? demanda doucement Claudine.
- Mais oui, ne t’en fais pas pour moi. Et puis je ne vais pas te cacher que ce n’est pas désagréable.
Il n’y
avait plus beaucoup de véhicules qui circulaient à cette heure
tardive. Fini le ronronnement régulier des moteurs, le silence avait
repris tous ses droits. Dans les chambres, les conducteurs fatigués
devaient dormir. Seuls les échanges entre Claudine et l’inconnu
meublaient la nuit. Alice profitait de ces instants d’un calme
étonnant, aussi étonnant que la scène qui se déroulait devant
elle. Les deux jeunes gens ne semblaient pas se lasser de discuter,
Claudine était très bavarde, elle lui expliquait à présent les
étapes de leur futur périple. Et l’inconnu écoutait, sans se
préoccuper de sa verge dressée entre ses cuisses. Il ne s’était
pas calmé pendant tout ce temps, il se contenait aussi d’y
toucher. Alice s’attendait à le voir à tout moment tenter
d’enlacer son amie pour tenter d’assouvir son désir. Il n’en
était rien, il restait stoïque et pourtant excité par la nudité
de Claudine.
Le moment
vint enfin ou elle entendit son amie dire :
- Il est tard. Nous devons prendre le bus demain matin.
- Tu vas aller te coucher ?
- Oui, c’est plus sérieux.
Il y eut un
silence entre les deux jeunes gens. Ils se regardèrent. Sans doute
pensaient-ils à la même chose.
- Je ne peux pas te laisser comme cela… Ajouta Claudine.
Alice
sentit son cœur bondir. Elle la vit empoigner le sexe tendu du jeune
homme qui émit instantanément un petit râle de plaisir. Claudine
le masturbait avec délicatesse. Il était évident que ce n’était
pas la première fois qu’elle offrait ce petit plaisir à un homme.
Et celui-ci appréciait, il se cambrait, offrant toute la longueur de
son organe au doigt agile de Claudine. Sa petite main descendait
jusqu’à buter contre ses bourses puis remontait pour englober
entièrement son gland gonflé d’excitation.
Trop pris
par leurs activités, aucun des deux ne s’occupait plus de la
présence d’Alice qui les observait faire, envoûtée par le
spectacle érotique. Claudine accéléra le mouvement, et sentant que
le dénouement devait être proche, orienta la verge du jeune homme
vers la piscine. Il était temps. Son sexe tressaillit et faillit
échapper de ses doigts. Elle le contenu et aussitôt un jet de
sperme s’échappa par sa petite bouche entrouverte, retombant dans
l’eau. Les yeux fermés, l’inconnu émit un gémissement puis
lâcha à nouveau sa semence, comme la conclusion d’une excitation
qui avait trop duré.
Soulagé,
le jeune homme s’allongea sur le sol. « Il va s’en souvenir
longtemps », pensait Alice.
Claudine
s’approchait maintenant d’elle à la nage, le visage marqué par
un sourire radieux. Elle sortit de l’eau et s’essuya.
- Tu t’en es mis plein la vue. Lui dit-elle en riant.
- Tu exagères quand même, répond Alice en tentant de masquer son trouble.
- Rien ne t’obligeait à rester ! répliqua-t-elle en lui faisant un clin d’œil malicieux.
Elle ne
pouvait bien sur rien répondre. Elle avait apprécié de regarder
leur petit manège, l’avait troublé. Alors elle se tut et les deux
jeunes femmes allèrent se coucher.
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