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dimanche 11 juin 2017

Nouveau texte : la belle inconnue















La belle inconnue

Laura commençait à trouver le temps long. Depuis combien de temps arpentaient-ils les dunes, une heure, plus ?
          En bikini rose, une serviette sur les épaules, elle suivait son beau compagnon avec une impatience qu’elle ne dissimulait plus.

— Tu crois qu’on va trouver ?
— Oui, répondit Maxime, tu vas voir, on va arriver. Tu as le feu aux fesses à ce point-là ? ajouta-t-il en riant.
— T’es bête !

Pourtant, elle n’en pouvait plus, son désir qu’il la prenne pour la conduire à un puissant orgasme l’obsédait, elle ne pensait qu’à cela.
Plus d’un an qu’ils vivaient ensemble, plus d’un an qu’il faisait l’amour presque tous les soirs avec ardeur et sans lassitude. Le lit c’était bien, mais cela pouvait engendrer une forme de routine. C’était du moins la conclusion auquel ils étaient arrivés la veille en déjeunant, et c’était lui qui avait eu l’idée : une nouvelle expérience, comme un jeu à l’encontre des règles. Prendre du plaisir dans l’interdit.
En vacances dans le sud Bretagne, c’était possible : trouver un endroit isolé pour faire l’amour en plein air. Si tôt proposé si tôt accepté et avec enthousiasme : le visage de Laura s’était enflammé en l’écoutant, imaginant déjà la situation. Il ne restait plus qu’à attendre le lendemain et trouver une plage désertée à l’abri des regards.

— Ce n’est pas encore cela ! s’exclama Maxime
          Leurs regards dominaient une crique bien protégée, où une vingtaine de corps s’étalaient.
— On s’en rapproche tout de même, tu as bien vu ?
— Des nudistes… Tu m’étonnes, c’est bien planqué.

          Quelques couples étalaient sans vergogne leurs corps dénudés, persuadés sans doute de leur totale discrétion. Planté en haut de la bute, les jeunes amoureux observèrent un instant perplexe :
— On pourrait baiser au milieu d’eux… Murmura Maxime
— Pffff, on se ferait jeter tout de suite. Puis ça ne plait pas du tout ton plan !
— Je plaisantais ma poupée…

Il se retourna vers elle et l’enlaça. Sa bouche s’attarda dans sa nuque brulante de rayons de soleil, ses lèvres mordillèrent la peau tendre de son cou.
— Vite maintenant, faut qu’on se trouve un coin tranquille, lâcha-t-elle, tu vas me faire exploser…
— Oui, allez vient, je suis sûr que dans moins de dix minutes tu crieras de plaisir, comme tu sais si bien le faire.

Maxime la saisit par la main et l’entraina d’un pas rapide, longeant la plage à distance.
— Gagné, ici c’est libre ! s’exclama Laura

          Attenant à la plage nudiste, une petite baie s’ouvrait à eux, masquée par deux alignements rocheux s’engageant dans l’océan. Et personne sur les quelques mètres de sable disponible.
Maxime après avoir approuvé avec satisfaction dévala la dune, suivi de prêt de sa compagne. À peine atteint le sable chaud, chacun étala sa serviette et s’allongea dessus.
Il n’y avait plus de temps à perdre, tous deux sentaient le désir les embraser : ils s’enlacèrent et Laura pousse son premier gémissement en sentant un doigt s’introduire entre ses lèvres intimes à la recherche de son clitoris. D’un geste rapide, elle se débarrassa de son string de bain pour donner toute son aisance à son amoureux, pour qu’il puisse explorer sa vulve sans contrainte. Une chatte qui s’engorgeait abondamment sous les caresses de plus en plus précises de Maxime.

    Pas facile de trouver un coin tranquille, n’est-ce pas ?

 Les amoureux se redressèrent, stupéfaits, et les joues de Laura s’empourprèrent.
          Elle était là, si proche d’eux, ils ne l’avaient pas vu venir. D’une beauté ravageuse, une jeune femme d’environ vingt-cinq ans, entièrement nue, la peau chocolat des métisses, les regardait en souriant.
Sans complexe, elle leur présentait ses seins galbés aux pointes dressées, ses hanches larges, son pubis délicatement épilé ne laissant qu’une fine ligne noire bouclée sur ses lèvres bombées.

          Laura pestait intérieurement en répliquant :
— C’est quasiment impossible, on cherchait la paix depuis pas mal de temps.
— Moi aussi, répliqua l’inconnue en s’asseyant en tailleur à côté de Maxime qui semblait subjugué par son intrusion. C’est pareil, je ne peux pas aller sur la plage avec les autres, je suis obligé de m’écarter.

D’un geste du doigt, elle désigna la direction des nudistes.
— Mais pourquoi ? demanda Maxime qui semblait intéressé
— Pas de ma faute, je fais bander les bons pères de famille. Il n’y en a pas beaucoup qui tiennent… Alors leurs femmes me regardent avec des yeux furibonds. Quand un nudiste bande, ça ne passe pas inaperçu ! dit-elle en éclatant de rire.

Et elle ajouta malicieusement à l’intention de Maxime :
— Comme toi maintenant. C’est moi qui te fais de l’effet, ma petite chatte qui t’excite où bien celle de ta copine ?
D’un geste vif, elle tira vers le bas le caleçon de bain du jeune homme. Sa verge brutalement libérée fit un bon, se présentant dressée au-dessus de son ventre, tendue comme une branche. De la petite bouche de son gland gonflé, une gouttelette miroitait sous le soleil.

— Ça ne va pas non ??? s’insurgea Laura, vous allez le laisser !
          Mais à sa grande surprise, Maxime ne réagit pas. Stoïque, il resta immobile, exposant aux deux femmes son sexe érigé. Comme si son corps n’était plus devenu qu’un combat entre ses femmes, une lutte pour le posséder qui semblait autant l’amuser que le satisfaire.
— Pourquoi ? répondit l’inconnue, il est brulant d’envie ton mec, et je ne le laisse pas indifférent…

Comme pour accompagner ses dires, elle passa délicatement la pomme sur la verge de Maxime, la longeant sur toute sa longueur. Laure vit son amoureux sursauter sous la caresse, son sexe faire un nouveau bond. Mais il ne la repoussait pas, loin de là, se laissant aller à ce début de masturbation sans émettre la moindre protestation. Fermant les yeux, il profitait de cette situation inattendue.
— Et il bande comme un taureau ! ajouta-t-elle en saisissant à pleine main son sexe. Moi ça me fait mouiller comme pas possible, ma chatte n’attend plus que de sentir en elle cette bite pour être satisfaite !

Laura voulut protester encore une fois, outrée par l’audace de l’inconnue. Mais l’absence de réaction de Maxime la décontenançait. Suffisamment pour réaliser pleinement qu’il la désirait, qu’au plus profond de lui, son amoureux avait envie de cette expérience inattendue : baiser cette splendeur devant elle. L’inconnue l’excitait terriblement, il n’attendait que son feu vert pour la prendre, enfoncer sa verge qui n’en pouvait plus au fond de cette chatte nouvelle et si entrepreneuse.

D’un regard la suppliant, Maxime demanda son accord. Elle ne s’était pas trompée. Et elle l’aimait, elle l’aimait si fort qu’elle était prête à tout pour qu’il soit comblé. Finalement même à cela : le laisser s’ébattre avec une autre. Pour autant, sa propre excitation n’avait pas cessé, et une boule chaleur parcourut son ventre lorsqu’elle acquiesça.
L’inconnue ne perdit pas un instant : se positionnant à califourchon sur le ventre de Maxime, elle s’assit sur le sexe rigide du jeune homme et le laissa s’introduire au plus profond de son ventre.

— Bordel, que c’est bon ! lâcha-t-telle en gémissant, t’as de la chance d’avoir un mec qui baise si bien !
Laura ne répondit pas. Elle était subjuguée par son homme au visage transformé par le plaisir grandissant, les deux mains malaxant les seins de la jeune femme. Son cœur battait à rompre, sa propre excitation devant le ce spectacle ne cessait de croitre, et toujours entièrement nue depuis l’arrivée de l’inconnue, elle se laissa aller. Ses doigts s’aventurèrent sur son pubis, écartèrent ses lèvres soyeuses et se mirent à titiller son clitoris gonflé de désir. Elle se masturbait en les regardant faire l’amour avec une fougue inouïe, une puissance qu’elle ne reconnaissait qu’à peine de son chéri.

          L’inconnue fut prise d’un spasme en atteignant l’orgasme, et lâcha un cri de jouissance. Quant à Maxime, Laura en l’entendant gémir comprit qu’il se vidait simultanément avec un plaisir intense.
          Les deux amants du jour s’effondrèrent sur le sable, et la belle inconnue s’adressa à Laura :
— Pas fini encore ?
— Ça monte… ça vient là… répondit-elle dans un souffle saccadé.
Laura explosa soudainement, tout son corps se cambra sous l’effet de la jouissance qui l’envahit, la faisant trembler de plaisir.
 « Jamais ce dit-elle en donnant les dernières caresses à son clitoris, jamais je n’ai atteint un orgasme aussi fort toute seule… »

Elle mit quelques secondes à s’en remettre, à reprendre son souffle. Maxime la regardait sans rien dire, il paraissait simplement satisfait.
— On se revoit très vite ? proposa l’inconnue.

— Oui, répondit sans attendre Laura, mais on inversera les rôles !