Le bar fermait
trop tôt. Comme d’habitude. Une heure du matin, en plein centre de
Paris, la nuit ne faisait que commencer pour les noctambules.
Pourtant, nous devions quitter les lieux tous les trois. La soirée
avait-été pourtant fort agréable, nous l’avions passé à rire
et discuter autour de verres.
Je
connaissais mal Valérie auparavant. Pour moi, elle n’était qu’une
connaissance de Sylvie, mais les deux femmes venaient de me prouver
qu’elles s’entendaient à merveille. Complices, comme je ne
l’avais pas imaginé. Pourtant, tout les opposait : Sylvie la
discrète, blonde au visage arrondi et au mignon petit nez retroussé,
Valérie l’exubérante, qui parlait sans fort et s’exclamait sans
se soucier des voisins de tablée. Brune, les cheveux très courts,
elle portait en permanence une casquette rivée de travers sur son
crâne, ce qui lui donnait un air garçonne.
— On
va s’en prendre un autre chez moi ? Quelques bouteilles se
sont planquées dans mon frigo ! proposa-t-elle.
Nous
acceptâmes. Il faut dire que j’étais fou amoureux de Sylvie, je
ne voyais qu’elle, et pour rien au monde je n’aurais refusé de
passer quelques instants de plus en sa compagnie.
Les
rues du quartier Saint Michel étaient animées, des badauds
déambulaient, des jeunes parlaient bruyamment. Paris était
resplendissant de vie sous ses lanternes. Après avoir parcouru
quelques ruelles, nous nous retrouvâmes face à un immeuble
haussmannien de cinq étages.
— Je
suis au dernier, commenta Valérie, ce n’est pas un paradis, mais
c’est mieux que rien.
Effectivement,
l’appartement n’était pas bien grand. Une seule pièce
mansardée, couverte d’un lambris peint couleur crème. Un
clic-clac, un mini coin-cuisine, c’était tout. Pas étonnant, tous
trois de la même génération, nous entrions tout juste dans la vie
active. Il ne fallait pas être difficile.
— On
met de la musique ? proposa aussitôt Sylvie en se vautrant dans
le canapé.
J’en
profitais pour m’installer à cotée d’elle, le plus prêt
possible pour sentir les effluves de son parfum sans pour autant
effleurer son corps. Cela aurait été fort mal venu, pas question de
faire le premier pas ce soir, la présence de son amie me bloquait.
Quelques
violons sur une mélodie au piano envahirent la pièce. Je ne m’y
attendais pas, Valérie venait de s’insérer un CD et c’était un
slow qui débutait.
— Tu
viens proposa-t-elle à ma voisine ?
Sylvie
n’hésita pas un instant et s’accola à son amie. Elles se mirent
à danser langoureusement, dans une attitude qui affirmait une grande
tendresse sans pour autant montrer une quelconque attirance physique.
Le spectacle était d’une sensibilité diabolique, Valérie et ses
vêtements moulants marquant ses hanches, ses seins proéminents,
enlaçant son amie à l’apparence plus chaste avec ses habits
amples.
—
Laisse-toi faire, lui dit
soudainement Valérie.
Elle
lui dégrafa les deux premiers boutons de son chemiser et repoussa
doucement la main de Sylvie qui tentait du l’en empêcher.
Mon
corps fit un bon, assis sur le clic-clac, je découvris peu à peu la
peau presque blanche de Sylvie, son sous-tiens gorge de dentelle. Mon
sexe frémit de désir, serré dans mon jeans. Que faisaient-elles ?
Et Sylvie qui maintenant ne protestait plus, se laissait faire par
son amie…
Le
chemisier finit par terre, et le soutien-gorge suivit rapidement. Une
auréole rosée enflammait le visage de la jeune femme, je la
devinais surprise d’avoir abandonné aussi facilement sa pudeur.
— par
là maintenant, lui dit Valérie en lui faisant un clin d’œil
malicieux ?
Elle
désignait sa jupe, et s’attaqua à lui ôter.
J’étais estomaqué.
C’était comme dans un rêve, un rêve d’un érotisme inouï. Ma
verge gonflait, une petite humidité s’initia sur mon gland
réveillé, issu d’un filet de sperme qui s’en échappait. Je
n’allais pas pouvoir retenir longtemps une érection spontanée.
Sylvie se retrouva en petite
culotte. La fine dentelle presque transparente laissait deviner sa
toison claire et épousait les lèvres de son sexe. Elle ne portait
plus que cela, autant dire qu’elle ne masquait quasiment rien de
son corps resplendissant de beauté à la peau clair.
Les
deux jeunes femmes continuèrent à danser quelques minutes, sous mes
yeux stupéfaits par le charme torride de la situation. Lorsque la
musique s’estompa, Valérie s’écarta en me faisant un petit
signe. Je n’étais pas sûr de comprendre alors elle insista :
— À
ton tour. Viens danser avec Sylvie, moi je vais aller me servir un
verre.
Danser
avec Sylvie… alors qu’elle était presque nue, debout sur le
parquet foncé, l’air absent. Finalement, c’est elle qui me
décida, son visage s’éveilla, elle posa son regard sur moi et fit
un petit sourire qui semblait dire : « Je t’attends ».
Je
me retrouvais blotti contre elle, celle que je désirais depuis tant
de temps. Nos pas étaient lents, très lents, beaucoup plus que la
nouvelle chanson langoureuse qui venait de commencer. Elle prit les
devants, posant ses lèvres sur ma nuque, l’embrassant avec
tendresse. Je crus que j’allais exploser de désir, mon sexe
brûlant que je contenais depuis si longtemps prit son envol, gonfla,
se redressa. Sans retenue, je plaquais mon ventre sur le sien, comme
pour lui prouver l’effet qu’elle me faisait. Mais au lieu de me
repousser, elle fit le contraire, s’amusant à se frotter contre
cette bosse proéminente qui déformait mon jeans. La sensation était
aussi fantastique, mon cœur s’emballait.
Entraînées
par son enthousiasme, mes mains s’aventurèrent sur sa peau,
titillèrent les pointes de ses seins durcis puis descendirent plus
bas beaucoup plus bas.
Son
souffle s’accéléra lorsque je me glissais dans sa culotte,
caressant rapidement sa toison puis elle émit un gémissement, un
petit râle strident alors que je m’introduisais dans dans sa vulve
trempée.
—
Viens, me susurra-t-elle à
l’oreille.
Elle
m’entraîna jusqu’au canapé, et s’allongea dessus. Je n’eus
pas besoin de la déshabiller, elle se chargea du peu qu’il lui
restait et s’ouvrit à moi comme une corolle voulant être
fécondée. Au diable Valérie qui s’était assise sur un fauteuil
de cuir noir, et observait notre manège avec un petit air amusé. Je
détestais faire l’amour à la va-vite, la braguette juste ouverte,
alors je me déshabillais à mon tour, dévoilant ma verge tendue par
le désir qui me submergeais.
Nous
fîmes l’amour comme je ne l’avais jamais fait auparavant, avec
passion et acharnement. Sylvie se donnait, et donnait, j’en faisais
autant. Lorsque j’inondai son ventre de ma semence, elle cria son
plaisir. Nous nous retrouvâmes blottis l’un contre l’autre et
pour mon compte, j’étais persuadé que ce n’était que le début
d’une grande aventure.
Une
aventure dont Valérie n’était pas étrangère.
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