Je
les vis s’éloigner vers la plage, une petite bande sable encastrée
entre deux coulées rocheuses mourantes dans l’océan. Agrippé à
une bouée, il ne m’aurait pas fallu longtemps pour les rejoindre.
Mais avec Laura, nous en avions décidé autrement. Elle nageait
lentement autour de moi, contournant le petit voilier qui me
surplombait.
Nous
étions une bande d’amis très soudés. Chaque année, nous
passions trois semaines dans le même camping, en Bretagne. Nous
usions notre temps entre baignades, soirée dans les bars ou en
discothèque. Il y avait dans ce groupe Yoann. Yoann était notre
breton pur souche, il connaissait tous les recoins, les bons plans
dans la région et c’était une réelle aubaine : il nous
avait fait découvrir cette plage protégée, totalement inconnue des
touristes. La tranquillité assurée, nous pouvions parler de tout,
rire et faire les fous sans déranger.
Laura
et moi étions les derniers et pour cause, les autres voulaient
retourner tôt à la tente pour préparer un barbecue. Une soirée
festive en perspectif, mais qui ne nécessitait pas encore notre
présence. « Dix minutes de plus », et je vous rejoins,
leur avais-je crié. Laura en avait fait de même, et c’est ainsi
que nous nous étions retrouvés seuls à barboter dans l’Atlantique.
Elle
nagea vers moi et s’agrippa à son tour à l’amarre du bateau.
— Tout
en nature, maintenant qu’on la paix ! S’exclama-telle.
Stupéfait,
je la vis sortir de l’eau son maillot de bain, un bikini jaune vif
dont la lanière ventrale était pourvue une grosse fleur mauve. Je
n’eus le temps de réagir qu’elle ajoutait :
— À
ton tour maintenant, tout nu !
Laura
était sans doute, enfin c’était mon ressenti, l’amie la plus
proche. Nous nous connaissions depuis le lycée et avions très vite
sympathisé. Elle était vive et directe, ne mâchait pas ses mots,
tout le contraire de mon caractère réservé. Peu à peu, nous
étions devenus de vrais complices et même si nous ne nous étions
pas retrouvés dans la même promotion à la fac, nous nous
retrouvions régulièrement lors de soirées étudiantes.
Nagé
nu comme un vers, l’idée m’était déjà venue, histoire de
sentir complètement libre, simplement, mais je n’avais jamais osé.
Et encore moins en présence d’une fille !
Mais
Laura, finalement c’était différent. Je n’avais jamais eu la
moindre vu sur elle, je la voyais tout autrement, telle une complice.
Finalement elle me fit franchir le pas : j’extirpais mon
caleçon et m’en fit un nœud autour du bras.
—
Alors, cela te fait quoi ?
Me demanda-t-elle
—
C’est amusant répliquais-je,
un peu comme si je me retrouvais dans une gigantesque baignoire.
Nous
fîmes ainsi quelques brasses côte à côte et au bout de quelques
minutes, elle me proposa de rentrer. J’acceptais volontiers,
d’autant plus que les rayons du soleil s’affaissaient sur
l’océan, faisant luire les crêtes des vagues : il
devait commencer à se faire tard. Laura prit de l’avance et sortie
de l’eau avant moi, elle sortit de l’eau sans se rhabiller et
s’allongea sur sa serviette. Je me sentis soudainement mal à
l’aise, hésitant à faire comme elle. Je m’arrêtais juste
avant que mon sexe ne se retrouve à l’air libre. Laura vit mon
hésitation et me cria.
—
Allez vient, il n’y a pas de
gène entre nous, depuis le temps que l’on se connais !
C’était
étrange comme sensation, je me retrouvais allongé sur ma serviette
à côté d’elle, nu comme le jour de ma naissance. La verge posée
sur ma cuisse frémit l’espace d’un instant. J’avais beau me
dire qu’elle n’était qu’une amie, que nous n’avions pas de
désir mutuel, mes joues me brûlaient. Je ne pus détourner mon
regard de son corps, de ses seins fermes et ronds aux taches brunes
qui me parurent délectables, de son ventre mourant sur un pubis
châtain, des lèvres de son sexe dont je devinais le contour.
Au
moment ou je réalisais qu’elle en faisait autant, que nous étions
mutuellement en train de nous découvrir, qu'elle m’observait dans
tous les détails, et surtout le plus intime, je ne pus me contenir.
Mon sexe s’échauffa, gonfla. Son museau s’extirpa et ma verge se
dressa malgré moi. Une bouffée de honte m’envahit et je la
masquais pudiquement.
— Non,
laisse, me dit-elle en m’envoyant un regard amusé. J’adore !
Elle
m'écarta les mains, me contraignant à lui montrer mon excitation
qui devenait de plus en plus intense et ajouta.
— Et
moi aussi j’ai envie, fais moi jouir !
Stupéfiait,
je bredouillais
— Mais
pas, pas entre nous voyons…
— Si
justement, juste une fois qui ne compte pas. On se donne du plaisir,
et demain on continue comme s’il ne s’était rien passé. Cela ne
cassera en rien notre amitié.
Et
elle ajouta :
— Tu
ne vas pas me dire que tu n’en as pas envie, il suffit de te
regarder, tu n’en peux plus. Et puis moi…
Elle
glissa sa main droite entre ses cuisses et introduit son index entre
ses lèvres, à l’emplacement qui me parut être son clitoris.
— Et
puis moi, j’en suis déjà toute mouillée, ajouta telle en
caressant son intimité.
Laura
ne me laissa pas le choix, un choix que j’avais fait de toute
façon. Elle se releva, s’installa à califourchon au-dessus de mon
ventre, et s’assit sur ma verge.
La belle émit un crie de
plaisir alors que je la pénétrais, que mon sexe s’enfonçait au
plus profond de son vagin trempé. Elle ne me laissa pas faire,
m’imposant le rythme de son désir, des allées et venues dans son
corps. Je n’aurais jamais imaginé mon amie aussi avide de plaisir,
aimant tant le sexe. Elle jouissait sur mon organe, se cambrait en
haletant, émettait des gémissements à tout va. Au moment ou mon
sexe arrosa de semence le fond de son ventre, un orgasme fit trembler
tout son corps, et elle retomba sur le sable, souriante de bonheur.
—
Hummm, délicieux. Demain,
tout sera redevenu comme avant, tu n’oublies pas, hein ?
Ajouta-t-elle.
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